Interview de Jean Paul JUSSELME
Vice Président en charge du pôle "Culture" à la CoPLER
Vous nous promettez une programmation audacieuse et éclectique cette année. Que vont retrouver les spectateurs durant cette saison culturelle?
La CoPLER relève chaque saison le défi d’une programmation culturelle ambitieuse, diverse, itinérante et toujours de haute qualité. Et à des prix abordables.
Voilà plus de 10 ans que des compagnies sillonnent nos communes pour jouer des spectacles souvent inédits. Des compagnies reconnues parfois nationalement.
Cette année encore, les spectateurs vont retrouver tous les arts vivants comme le théâtre, le cirque, le spectacle de rue, la musique ou encore les marionnettes.
Avec le soutien des communes qui mettent leur salle des fêtes à disposition gratuitement, la CoPLER réaffi rme sa volonté de s’adresser à tous les publics, de 1 à 99 ans.
Cette politique culturelle connaît un véritable succès, pour preuve, pas moins de 2900 spectateurs ont répondu présents la saison dernière.
De belles rencontres sont au rendez-vous… Je pense au violoncelliste Victor Julien-Laferrière, prix du soliste instrumental aux Victoires de la musique classique 2018…
Oui. C’est un interprète exceptionnel. Depuis plusieurs années, nous avons la chance avec "Concerts en Lay" d’inviter des artistes de grand talent, à l’église de St Symphorien de Lay (Edgar Moreau, Bertrand Chamayou, etc.).
Cette année, nous innovons avec des concerts de qualité dans des lieux insolites. On investit la carrière de St Symphorien de Lay, pour programmer ce virtuose. Ce sera un concert gratuit pour fêter la musique en plein air.
Parmi les autres temps forts de cette programmation, il y aura le petit déjeuner acrobatique à l’"Ortillère" à Neaux avec la "Cie Presque Siamoise" ou encore l’"Ensemble Canticum Novum" avec le spectacle "Tapanak" à la résidence d’artistes «La Ferme» de Neulise.
Il est même possible de faire une balade spectaculaire en kayak sur la Loire et une soirée autour du feu…Destination la Turakie !
Absolument. Ah, La Turakie ! C’est un pays imaginaire qui nous permet d’ouvrir les yeux sur certaines problématiques actuelles de manière humoristique et réaliste. Depuis quelques temps, nous avons un partenariat avec la Cie "Turak Théâtre", et dans le cadre de ce jumelage artistique, plusieurs actions seront menées sur le territoire et plus largement, avec le soutien de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles Auvergne Rhône- Alpes).
C’est une belle évolution. Cela montre que la DRAC nous fait confiance et nous soutient dans nos choix.
Avec la résidence d’artistes «La Ferme», quel est l’objectif ? La CoPLER veut-elle renforcer l’inscription de la culture dans son territoire ?
Oui, ce complexe réunissant hébergement et espace de travail, basé à Neulise, a accueilli 25 compagnies venant de toute la France depuis mai 2016, sur une durée de 1 à 3 semaines. Cela leur a permis de créer et de roder leur spectacle. Une « sortie de résidence » est ensuite organisée afin de présenter au public leur création, soit sur place, soit dans d’autres lieux comme des EHPAD ou des entreprises.
Des artistes sont parfois même soutenus financièrement par la CoPLER. La communauté de communes n’est pas seulement
«consommatrice» de spectacle et d’art vivant mais elle est aussi
«actrice», elle participe à la mise en place de créations sur son territoire.
Voilà maintenant plus de 10 ans que les "Pestacles" sont connus et reconnus, comment expliquez- vous cet engouement pour ces spectacles jeune public ?
Cela répond à une réelle demande. Les spectacles se jouent la plupart du temps à guichet fermé. Dans le même esprit, il existe un autre rendez- vous incontournable durant l’été : «les Quartiers d’été» au Château de la Roche. De très bons artistes s’y sont déjà produits (Emily Loizeau, Paris Combo…). Depuis sa création, nous avons
sensiblement augmenté le nombre de personnes accueillies sur la terrasse mais aussi sur les berges.
Pour cet été nous voulons faire de plus grands concerts en bords de Loire…
La culture partout, tout le temps… Dans cette nouvelle saison culturelle, la CoPLER s’associe avec l’EIMD : l’École Intercommunale de Musique et de Danse et d’autres associations locales…
Elle soutient en effet les associations et structures qui participent activement à la vie culturelle locale comme les bibliothèques du secteur, la "Grange à liens", ou encore l’EIMD. Cette dernière propose cette année des conférences de culture musicale pour traverser l’histoire de la musique classique. Cela fait plus de 30 ans que nous soutenons financièrement cette école un peu particulière, qui dispense des cours de musique, de danse, de chant et de théâtre sur l’ensemble du territoire. Plus de 200 élèves, âgés de 4 à 80 ans la fréquentent...
Alors que beaucoup de collectivités diminuent leur part de budget consacré à la culture, pour concrétiser toutes ses ambitions et garantir une qualité culturelle optimale, la CoPLER augmente sensiblement le sien pour vous réserver encore une fois de belles surprises…